Les cornemuses sont nombreuses en France comme en Europe.

Plusieurs types de cornemuses sont utilisées au sein de "ZIMZIM". Pour la plupart, celles-ci ont été reconstituées par des luthiers et joueurs passionnés, souhaitant faire revivre les instruments de leur région.

 

Voici donc l'ensemble des cornemuses utilisées et détaillées :

 

Les chabrettes du Limousin se rattachent à un type particulier de la famille des cornemuses d'Europe occidentale. Ce type de cornemuse "euro-occidentale", ou "atlantique", pourrait être défini par ses caractères organologiques permanents: la présence d'un hautbois mélodique de perce conique à anche double, et de un ou plusieurs bourdons de perces cylindriques à anches simples. L'instrument est gonflé à la bouche, mais peut être doté d'un soufflet de bras.

 

Dans ce type de cornemuses se rangent donc les célèbres cornemuses d'Ecosse (Highland pipes) et d'Irlande (Uillean pipes), mais aussi la plupart des cornemuses jouées en Espagne (gaitas de Galice, Asturies, Aragon, ou xeremia de Catalogne), dans le nord de l'Italie (piva) et bien sûr, dans de nombreuses régions de France.

 

On rencontre ce type de cornemuses en Bretagne et Vendée (Veuze, biniou koz), en Languedoc (Craba ou Bodega), et c'est aussi celui peint par Brueghel père, dans ses celèbres fêtes paysannes en Flandres. Ce genre de cornemuse, fixé en Europe occidentale dès le XIVème siècle, connait une déclinaison originale dans le Centre France, où un modèle particulier a été développé.

 

Le mot musette est utilisé comme terme générique depuis au moins trois siècles pour désigner les cornemuses en Berry, Bourbonnais, Nivernais, Auvergne, Morvan et Bresse. Les cornemuses de ces régions du Massif Central sont signalées et décrites dès le XVIIème siècle par Marin Mersenne dans son "Harmonie Universelle" (1636), sous le nom de cornemuse des bergers. La description qu'il fait de cet instrument, et le dessin qu'il en propose, évoque très exactement les "musettes" du Centre France, telles qu'elles sont jouées aujourd'hui encore en Berry ou Bourbonnais , et bien qu'il ne précise aucune localisation. Les chabrettes limousines sont situées à la croisée des cornemuses de bergers et des cornemuses de Poictou que Mersenne cite et décrit par ailleurs : des premières, les chabrettes conservent le boîtier-tête rectangulaire, qui soutient le hautbois et le petit bourdon. Des haut-bois et cornemuses de Poictou, la chabrette possède le gros bourdon latéral porté sur l'avant-bras, percé d'un triple tuyau cylindrique en réseau, et le hautbois à pavillon rapporté et fontanelle, protégeant une clef double. La fontanelle percée de trous, héritage des hautbois de la Renaissance, est une caractéristique de la chabrette limousine, partagée avec les grandes cornemuses du sud de l'Italie de type "zampogna", avec lesquelles les collectionneurs du XIXème siècle l'ont souvent confondue.